Webinaire : Mélanger les espèces c’est possible mais pas sans agroéquipements adaptés !
Rendez-vous le 19 février 2026 à 11h !
Publié le 03 décembre 2025
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Depuis la dernière rencontre en Allemagne en avril 2024, les cas d'études (CICS) du projet IntercropValues ont poursuivi dans leurs travaux sur les cultures associés. Rendez-vous était donné ce 30 septembre en Ecosse, au Collège rural d'Écosse (SRUC), pour y partager les apprentissages.
Le groupe de travail réunissant l’ensemble des cas d’études (CICS) poursuit deux objectifs tout au long de ce projet :
Ce groupe de travail étudie des thèmes spécifiques, partagé par l’ensemble des CICS, comme l’identification des obstacles et des difficultés rencontrées par les CICS, la présentation d’un outil de réflexion pour concevoir l’IC avec des agriculteurs débutants (Interplay), le suivi des innovations en agroéquipements et la conception de nouveaux produits avec plusieurs parties prenantes.
Deux rencontres de l’ensemble des CICS ont déjà eu lieux :
– En Italie en 2023, où l’objectif était d’initier des interactions entre les pilotes des CICS, de définir les motivations, les objectifs et la planification des actions (lire l’article Cultures associées : des premiers échanges fructueux dans le projet IntercropVALUES )
– En Allemagne en 2024, où l’objectif était de travailler sur le « passage à l’action » dans les CICS, de se former à un atelier d’animation de collectif multi-partenarial, d’effectuer une dégustation, de poursuivre les interactions entre pilotes… (lire l’article Cultures associées : 13 pays, 13 façons de procéder )
Cette année en Ecosse, l’heure est à un premier bilan des apprentissages. L’objectif est de réfléchir aux contributions et aux enseignements tirés des CICS pour concevoir des chaînes de valeur axées sur les cultures associées.
Extraits choisi des retours d’expérience de chaque CICS :
Les partenaires ont insisté sur l’importance d’avoir une activité durable et rentable (tout au long de la chaîne d’approvisionnement) et la nécessité d’être compétitif sur le marché. Toute activité devant être axée sur la demande.
L’approche consistant à réduire l’utilisation d’herbicides est insuffisante pour encourager l’adoption des cultures associées dans le secteur de la canne à sucre. Une double approche combinant services et production, s’appuyant sur des agriculteurs diversifiés, est apparue comme une nouvelle voie de diffusion.
Il est important de mener des essais sur le terrain avec des cultures associées dans différentes régions afin de convaincre les agriculteurs de les adopter et de montrer que les cultures associées peuvent être utilisées dans la chaîne agroalimentaire pour promouvoir des pratiques de production durables.
La nouvelle technique de lutte intégrée contre les ravageurs du brocoli associé à la vesce ne fonctionne pas toujours, les partenaires cherchent à essayer une nouvelle association de cultures.
L’industrie avicole n’a manifesté aucun intérêt pour participer aux ateliers de développement des cultures associées, étant orientée vers les systèmes de monoculture. Les ateliers précédents avec d’autres parties prenantes n’ont pas réussi à définir des pratiques efficaces en matière de cultures associées. La situation politique au Mozambique a encore réduit l’intérêt des acteurs pour les cultures associées.
Les partenaires ont remarqué que lors de la création d’une chaîne de valeur (de la production aux consommateurs), on a tendance à concevoir le produit final indépendamment de la conception de la production sur le terrain. Impliquer les agriculteurs dans la conception du produit final avec les transformateurs alimentaires et les consommateurs pourrait contribuer à une plus grande cohérence et à un engagement accru des parties prenantes.
Les essais menés dans des exploitations agricoles et dans des stations expérimentales ont donné des résultats cohérents, montrant une augmentation de la teneur en protéines du blé cultivé en association (entre 0,8 et 3 points). Si ces conclusions confirment les résultats antérieurs publiés dans la littérature, des doutes subsistent quant aux avantages de l’association de cultures sur la qualité du blé : la plupart des acteurs ne sont pas encore conscients et informés des avantages des cultures associées en termes d’environnement et de qualité.
Les partenaires ont relevé que le développement d’une chaîne de valeur ne peut se faire que si chaque acteur sait ce que sont les cultures associées et comprend ses avantages agroécologiques. Il est donc primordial de partager collectivement des connaissances et des expériences. Le CICS s’est concentré sur l’amélioration des techniques agronomiques et des standards de qualité des cultures associées, en collaborant avec des étudiants, les agriculteurs, des conseillers et des consommateurs.
La chaîne de valeur repose sur une production respectueuse de l’environnement et le produit final à valeur ajoutée est essentiel pour l’acceptation de la stratégie de cultures associées. Les principaux obstacles à la mise en œuvre des cultures associées sont l’agronomie (sélection des variétés, semis et récolte), le manque de connaissances et de sensibilisation, la reconnaissance par les utilisateurs et les défis climatiques.
Après avoir rassemblé toutes les données provenant des différents niveaux de la chaîne de valeur, les partenaires se questionnent sur la façon d’élaborer un cadre permettant de contribuer aux processus de transformation : de multiples défis se posent pour développer les cultures associées à chaque niveau de la chaîne de valeur (agriculteurs, meuniers, consommateurs).
Nous constatons qu’un groupe diversifié d’agriculteurs (en termes de voies de commercialisation, de taille d’exploitation et de philosophie) nécessite un soutien individuel, mais rend difficile la création d’une vision collective.
L’absence d’implication des parties prenantes influentes rend difficile le développement d’une chaîne d’approvisionnement efficace, en particulier lorsqu’il existe un écart entre ce que nous imaginons (il existe un marché pour les lentilles destinées à la restauration collective) et la réalité.
Sur la base de ces constats, les partenaires du projet ont pu échanger sur les différents indicateurs permettant d’évaluer les progrès des cas d’étude, et de la manière de retranscrire ces apprentissages.

INTERCROPVALUES
2022-2026
Exploiter les avantages des cultures associées pour concevoir et gérer des systèmes de culture diversifiés, résilients, rentables et respectueux de l’environnement.
Rendez-vous le 19 février 2026 à 11h !
Publié le 03 décembre 2025
Dans le Tarn, un groupe d’agriculteurs, de chercheurs et un boulanger bio ont testé une idée simple : transformer directement un mélange de blé et de pois chiches sans le trier. Une expérience participative qui révèle tout le potentiel des cultures associées, du champ à la cuisine.
Publié le 05 novembre 2025
Léane Lorion a poursuivi en 2025 le travail de Margot Petit réalisé en 2024, qui avait, dans le cadre du cas d’étude “CICS #10” du projet européen Intercropvalues. évalué les performances techniques de lentille cultivée en association en agriculture biologique. Passage en revue de ces nouveaux travaux.
Publié le 13 octobre 2025
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Publié le 06 octobre 2025
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Publié le 02 décembre 2024
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Publié le 13 novembre 2024