Notre projet politique

Un engagement à l’épreuve des défis sociétaux et environnementaux

Depuis leur création en 1945, les Cuma ont toujours accompagné la modernisation et le développement de l’agriculture en relevant les défis de leur époque. Aujourd’hui, il s’agit non seulement de répondre aux urgences du présent, mais aussi aux exigences de l’avenir.

Nos 4 défis majeurs

Travailler dans un contexte de crise écologique

Les changements climatiques, la raréfaction des ressources énergétiques et minérales, la dégradation des ressources naturelles (eau, air, sols, biodiversité), requièrent de repenser nos modèles de production pour prendre le train de la transition écologique . La force des Cuma réside dans les collectifs d’agriculteurs et agricultrices qu’elles fédèrent et constitue un atout majeur pour s’adapter et faire preuve d’innovation, afin de devenir les vrais acteurs de la transition agroécologique. Cela passe notamment par le fait de redonner une place dans les politiques publiques à la mécanisation et à l’agriculture de groupe.

Produire en prenant en compte les enjeux de sobriété et de souveraineté alimentaire et énergétique

Les bouleversements géopolitiques actuels déstabilisent les équilibres mondiaux et créent des pénuries, avec le risque de contraindre à nouer de nouvelles dépendances. La souveraineté alimentaire et énergétique placée au cœur des politiques publiques, à l’échelle européenne et nationale, constitue un nouveau défi pour les agriculteurs et agricultrices, qui sont appelés à produire autrement et mieux. La diversification des activités vers la production d’énergie pour viser non seulement l’autonomie énergétique des exploitations, mais aussi celle des autres parties prenantes des territoires (écoles, ehpad, crèche, etc.) va devenir cruciale. Dans ce défi, la force du réseau Cuma viendra de notre capacité de co-construction des politiques publiques aux côtés des décideurs publics à l’échelle locale et nationale.

Renforcer la vitalité de nos territoires ruraux et donner envie aux porteurs de projets d’entreprendre sous forme coopérative

Nous assistons à une diversification des modèles agricoles, dont les exploitations ne sont plus exclusivement basées sur une personne, un métier, une famille. L’identité, le statut de l’agriculteur sont interrogés. De plus en plus de personnes non issues du milieu agricole rejoignent l’agriculture. Par ailleurs, les agriculteurs et agricultrices sont de plus en plus nombreux à développer une diversification d’activités menant à une forme d’hybridation de leurs exploitations. Il en va de même pour les territoires ruraux dynamisés par les acteurs de l’économie sociale et solidaire, et qui appellent des projets plus hybrides. Les coopératives connaissent des mutations importantes, certaines seront demain destinées à devenir des lieux de multifonctionnalité et se doivent d’être des cadres attractifs. Il existe aujourd’hui une diversité de manières d’entreprendre en coopérative dans l’agriculture et la ruralité, qui doivent être davantage promues auprès des porteurs de projets. Ces structures garantissent des projets durables, non délocalisables ainsi que la création d’emplois de proximité. 

Transmettre nos exploitations agricoles et nos valeurs dans un contexte de renouvellement démographique et de manque d’attractivité des métiers de l’agriculture

La démographie agricole est marquée par une réduction importante du nombre d’agriculteurs et, dans le même temps, par une diversité croissante des formes d’installation et le développement de l’emploi salarié en agriculture. Cela implique de réfléchir à la manière de faciliter l’accès au foncier et sa mutualisation pour aider ceux qui le souhaitent à s’installer. Le secteur agricole doit d’une part continuer à être attractif pour les nouvelles générations en retravaillant son image, les formations, la sensibilisation aux métiers, l’apprentissage de nouvelles compétences et en pesant dans le débat public pour obtenir une juste rémunération de son travail. 

Nos 5 objectifs politiques

La FNCuma s’engage à développer, promouvoir les Cuma et innover au sein des territoires.

Concrètement, il s’agit de :

• Renforcer le réseau fédératif des Cuma et préserver son autonomie, qui est une force au service de l’agriculture ;
• Développer et promouvoir les Cuma, contribuer activement à l’émergence et au développement de toutes les formes de coopération entre agriculteurs ;
• Adapter en continue la forme coopérative “CUMA” afin qu’elle réponde encore plus aux besoins de demain des agriculteurs et agricultrices et à l’évolution de leurs attentes.

La FNCuma se donne pour ambition d’être le porte-voix d’une mécanisation responsable de l’agriculture

Concrètement il s’agit de :

• Redonner une place à la mécanisation de l’agriculture dans le débat public, dans un contexte où la Ferme France est surmécanisée par rapport à ses voisins européens et où le modèle Cuma est sous-utilisé ;
• Promouvoir davantage le reconditionnement des agroéquipements et des agroéquipements plus responsables au regard des enjeux environnementaux ;
• Renforcer l’emploi partagé et l’accompagnement des agriculteurs et agricultrices dans l’utilisation d’agroéquipements de plus en plus technologiques et soutenir le développement du conseil en agroéquipement.

La FNCuma est un réseau qui s’engage face aux transitions écologiques

Concrètement il s’agit de :

• Créer, tester et déployer des solutions viables au sein des groupes d’agriculteurs et agricultrices afin de les essaimer sur l’ensemble de son réseau sur l’eau, les énergies, l’environnement, la baisse des intrants, le reboisement, l’alimentation locale ou encore la biodiversité ;
• Inscrire les actions et projets de la tête de réseau dans une démarche de planification pour une transition agroécologique effective ;
• Déployer une mesure de l’impact sur le volet transition agroécologique pour démontrer la qualité des actions des Cuma.

La FNCuma souhaite agir en faveur de l’installation d’exploitations viables, transmissibles et vivables

Concrètement il s’agit de :

• Faire la promotion des initiatives permettant d’œuvrer à l’installation d’exploitations viables, transmissibles et vivables, en ce sens 100% des jeunes installés doivent demain être formés sur le volet mécanisation afin de gagner en compétitivité et en résilience ;
• Positionner la question du travail au cœur des échanges sur le métier d’agriculteur – d’agricultrices, afin d’allier vie professionnelle et vie personnelle. La Cuma doit être en posture d’accueil des projets des personnes qui s’installent ;
• Renforcer l’accueil de toutes et tous. A ce titre, la FNCuma souhaite que les conseils d’administration des Cuma et fédérations puissent refléter la part des agricultrices adhérentes de Cuma.

La FNCuma entend créer des ponts entre agriculture et société.

Concrètement il s’agit de :

• Développer des partenariats avec les autres représentants de la société civile permettant de répondre main dans la main aux défis actuels et à venir ;
• Faire reconnaître la Cuma comme un acteur de territoire permettant de répondre aux besoins locaux (traitement des déchets biodégradables, production d’énergie renouvelable locale, valorisation du territoire…) ;
• Prendre toute sa part, en tant qu’acteur de l’économie sociale et solidaire, pour combattre le désintérêt politique et les désengagements dans les structures collectives, fruits de la démocratie.