La création du crédit d’impôt mécanisation collective votée à l’Assemblée nationale
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Ce vote unanime de l’Assemblée nationale est une première étape pour aller vers une mécanisation plus responsable et collective de l'agriculture
Ce vendredi 14 novembre 2025, les députés ont adopté à l’unanimité l’amendement instaurant un crédit d’impôt pour la mécanisation collective dans le cadre du Projet de loi de finances.
C’est une première victoire pour aller vers une mécanisation plus responsable et collective de l’agriculture, à transformer au Sénat.
L’amendement défendu en séance s’appuie sur un message clair : démontrer l’intérêt économique et environnemental de la mécanisation partagée.
Les coûts de mécanisation atteignent jusqu’à 30 % des charges d’exploitation en France, contre 12 à 25 % chez nos voisins européens comme l’a rappelé le député Pascal Lecamp en séance. Les Cuma, avec un chiffre d’affaires de 670 millions d’euros, ne représentent encore que 3,72% de la mécanisation nationale.
L’absence d’incitation fiscale vers le partage de machines agricoles ne correspond plus aux enjeux de compétitivité et de sobriété auxquels fait face l’agriculture française.
Un outil fiscal pour soutenir la coopération et l’efficacité
Le nouveau crédit d’impôt vise à soutenir directement les agricultrices et les agriculteurs en soutenant les matériels partagés au sein des Cuma. Il est conçu pour être simple, équitable et ciblé. Ce rééquilibrage opère une transition vers une dépense publique plus alignée avec les objectifs de compétitivité, de sobriété énergétique et de coopération territoriale.
Selon une étude de la FNCuma, améliorer la gestion de la mécanisation permettrait d’économiser jusqu’à 15 000 € par an et par exploitation.
Le dispositif répond donc directement au besoin d’abaisser les charges et de favoriser des usages plus responsables des agroéquipements.
Prochaine étape
Le réseau Cuma appelle désormais l’ensemble des sénateurs et sénatrices à soutenir cette mesure dans l’examen prochain du PLF 2026 au sein de la Chambre haute.