GIEE du Layou
Publié le
Dans la vallée du Gave d’Oloron, la CUMA du Layou poursuit l’innovation collective. Entre méthanisation, cultures intermédiaires et nouvelles stratégies de fertilisation, un groupe d’agriculteurs s’organise aujourd’hui en GIEE pour construire des références de terrain adaptées à leur territoire.
MéthaLayou : une dynamique collective pour valoriser les effluents agricoles
Dans ce secteur où la culture du maïs domine grâce à des sols fertiles mais très caillouteux, les adhérents de la CUMA ont franchi un cap en mettant en service un méthaniseur collectif, MéthaLayou. L’objectif : valoriser les effluents issus de leurs systèmes de polyculture-élevage. Pour sécuriser l’alimentation de l’unité, ils ont choisi de développer des Cultures Intermédiaires à Valorisation Énergétique (CIVE) en interculture. En testant différents mélanges afin d’identifier ceux les mieux adaptés à leurs conditions pédoclimatiques. Cette pratique encore récente nécessite toutefois la production de références fiables pour être intégrée sans impacter les cultures principales.
Méthaniseur – Exploitations agricoles : Un accompagnement agronomique essentiel
En parallèle, les exploitations disposent désormais de digestat, produit de la méthanisation. S’il présente de réels intérêts agronomiques, il est aujourd’hui utilisé comme un simple substitut au fumier, sans réelle adaptation des pratiques de fertilisation ni réduction des apports minéraux. Les adhérents ont donc exprimé le besoin d’un accompagnement collectif pour adapter les itinéraires techniques, repenser la fertilisation et optimiser les rotations incluant les CIVE.

Méthaniseur – Exploitations agricoles : Un accompagnement agronomique essentiel
En parallèle, les exploitations disposent désormais de digestat, produit de la méthanisation. S’il présente de réels intérêts agronomiques, il est aujourd’hui utilisé comme un simple substitut au fumier, sans réelle adaptation des pratiques de fertilisation ni réduction des apports minéraux. Les adhérents ont donc exprimé le besoin d’un accompagnement collectif pour adapter les itinéraires techniques, repenser la fertilisation et optimiser les rotations incluant les CIVE.
Une phase d’émergence pour consolider la dynamique collective
Durant la saison 2024-2025, une phase d’émergence a permis de tester la dynamique du groupe :
- Réunion de terrain
- Formation animée par une ingénieure agronome
- Démonstration de matériel du travail du sol
Cette année d’essai a confirmé les besoins des agriculteurs.
La structuration en GIEE : une reconnaissance du collectif du Layou
La structuration en GIEE s’est ainsi révélée particulièrement adaptée. Ce sont huit agriculteurs qui composent aujourd’hui le GIEE du Layou. La reconnaissance par la DRAAF leur permet de bénéficier de trois années de financement et d’une reconnaissance en GIEE pour six ans. Au-delà du soutien financier, cette démarche inscrit le groupe dans un dispositif national. Celui-ci valorise des collectifs engagés dans l’adaptation et l’évolution de leurs pratiques face aux enjeux agricoles et sociétaux actuels. Elle réaffirme également que le changement se construit par le travail collectif en collectif d’hommes et de femmes, cœur même de l’esprit CUMA depuis plus de 80 ans.
Les trois axes stratégiques du GIEE du Layou
Les travaux du GIEE du Layou s’articulent désormais autour de trois axes concrets :
- Réduction du travail du sol
- Optimisation des rotations en intégrant les CIVE
- Construction d’une stratégie de fertilisation intégrant pleinement le digestat
L’ambition est claire : produire des références locales, robustes, adaptées au territoire du Gave d’Oloron, et les diffuser largement auprès des agriculteurs du secteur.
Article rédigé par : Clément Lazzarini