La Cuma, qu'est-ce que c'est ?

Groupements d'employeurs en cuma : le décret longtemps attendu par les cuma vient d'être publié au Journal Officiel
La Cuma est une Coopérative d'Utilisation de Matériel Agricole, où des agriculteurs mutualisent des moyens (machines, main-d'œuvre, hangars, ateliers...) nécessaires à leur activité agricole. Ce cadre juridique permet à ses adhérents de réduire les coûts de mécanisation, d'accéder aux nouvelles technologies et d'optimiser les chantiers. Les adhérents sont ainsi plus performants et innovants tout en partageant les risques liés à l'investissement. La Cuma est aussi un lieu d'échanges d'expériences et de diffusion de nouvelles pratiques, de formation permanente, de développement local sur son territoire, de lien social et de solidarité entre les hommes.

La Cuma, pour quoi faire ?

Les agriculteurs ont, depuis longtemps maintenant, l'habitude de travailler et d'acheter du matériel en commun.
La Cuma offre un cadre juridique permettant de pérenniser et d'optimiser le travail d'équipe dans un contexte économique où l'accroissement de la compétitivité est devenu fondamental.

La Cuma respecte donc les grands principes de la coopération :

  • La Cuma est une société à capital variable. Ce capital varie en fonction des souscriptions nouvelles et de l'annulation des parts sociales des sortants.
  • La Cuma est une société agréée par le Haut Conseil de la Coopération Agricole.
  • La Cuma n'a pas de but lucratif. Elle vise avant tout à favoriser le développement des exploitations et de ses adhérents.
  • La Cuma est une coopérative régie par des statuts types définissant les règles applicables.
  • La Cuma a un objet social particulier prévu par ses statuts.
  • La Cuma respecte le principe de l'exclusivisme du sociétariat, c'est à dire qu'elle ne travaille qu'avec ses membres sous réserve des dispositions législatives et réglementaires particulières.
  • La Cuma obéit à une gestion démocratique. Cela se caractérise par l'égalité des droits des associés : "1 homme = 1 voix".

Les plus pour les exploitations

  • Maîtriser les coûts de production par la réduction des charges de mécanisation : la mécanisation est généralement le premier poste de charges des agriculteurs, en moyenne 30 % de l'ensemble des charges de l'exploitation.
  • Améliorer les performances économiques par l'accès à une mécanisation plus performante mais aussi à des emplois partagés : chauffeurs qualifiés, mécaniciens, secrétaires, comptables...
  • Améliorer les conditions de travail et la qualité de vie grâce à l'organisation collective des chantiers, l'entraide, la délégation de travaux, les échanges et les moments de convivialité partagés entre les adhérents.

Les plus pour le territoire et l'activité économique

  • Faciliter les installations des jeunes non issus du milieu agricole en particulier, au travers de la mise à disposition d'un outil de production performant qui limite l'endettement.
  • Créer des emplois stables, non délocalisables et à plein temps, car partagés entre les exploitations et améliorer la qualité de vie au travail grâce à la mutualisation des compétences.
  • Développer les circuits courts : les ateliers collectifs de transformation participent à l'économie locale et à une réponse alimentaire locale au plus près des consommateurs.

Les plus pour l'innovation et l'environnement

  • Stimuler l'innovation, avec un cadre sécurisant pour tester des projets novateurs qui participe à une agriculture durable et de qualité.
  • Favoriser le transfert de nouvelles technologies, agriculture de précision...
  • Adopter des pratiques plus favorables à l'environnement : agriculture de conservation des sols, conversion à la bio, irrigation maîtrisée...
  • Améliorer la performance et l'autonomie énergétique : énergie indirecte (utilisation en commun du matériel), maîtrise des consommations de carburant, développement des projets d'énergies renouvelables des territoires (bois-énergie, méthanisation).

L'investissement collectif et les financements

  • Dans un contexte économique et budgétaire contraint, le soutien à l'investissement collectif est plus que jamais pertinent. Il permet de :
  • Réduire les dépenses publiques : il est plus économe de soutenir une seule fois un investissement collectif que plusieurs investissements individuels.
  • Garantir une utilisation réglementée des fonds publics : la subvention accordée doit rester en réserve pour assurer la pérennité de la coopérative. Elle peut être « amortie » jusqu'à 50 % et constitue de ce fait une incitation économique à la mutualisation des charges de mécanisation.
  • Favoriser des investissements et des projets raisonnés collectivement : le partage de matériel évite

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